On me pose souvent la question suivante : «La Tache, que penses-tu de toute l’affaire WikiLeaks?»
Et je suis content, oh oui je suis content qu’on me pose cette question parce que l’affaire WikiLeaks est un événement d’une importance incroyable, parce qu’au-delà de son impact sur la démocratie, au-delà de son influence sur la vente de shampoing anti-pellicules achetés par des diplomates craignant de voir leurs petites peaux mortes de cuir chevelu être kidnappées et enfermées dans des sacs de plastique par des Américains sans scrupules, l’affaire WikiLeaks nous a donné un vilain pour le prochain James Bond.
Et ça, ça c’est incroyable! C’est important! C’est gigantesque! On est écœuré de ces vilains qui ne font émotionnellement rien, qui viennent pas nous chercher, qui veulent faire sauter la Bolitine, c’est quoi la Bolitine, tout le monde s’en c**** bien de la Bolitine. Ce qu’on veut, c’est un michant qu'on peut haïr parce qu’il nous haït, nous, les Américains, l’Occident en général. Mais les Russes sont plus trop dans le coup et, depuis Oddjob, ça pourrait être malaisant d’avoir un vilain asiatique nain, parce qu’on voudrait pas causer du déplaisir à la Chine.
Et ça, ça c’est incroyable! C’est important! C’est gigantesque! On est écœuré de ces vilains qui ne font émotionnellement rien, qui viennent pas nous chercher, qui veulent faire sauter la Bolitine, c’est quoi la Bolitine, tout le monde s’en c**** bien de la Bolitine. Ce qu’on veut, c’est un michant qu'on peut haïr parce qu’il nous haït, nous, les Américains, l’Occident en général. Mais les Russes sont plus trop dans le coup et, depuis Oddjob, ça pourrait être malaisant d’avoir un vilain asiatique nain, parce qu’on voudrait pas causer du déplaisir à la Chine.
Alors, qui vient à la rescousse? Julian Assange, fondateur et patron de WikiLeaks.
D’un point seulement cinématographique ou littéraire (oui oui, à la base, James Bond, c’était un livre, qui a dit que La Tache ne vous apprendrait rien?) (personne, en fait, personne ne vous a jamais dit ça parce que personne ne vous a parlé de La Tache) Julian Assange est le vilain parfait pour James Bond, il en a (avec un peu d'imagination) toutes les caractéristiques.
Premièrement, c’est un étranger. Touuuuus les michants sont des étrangers, c’est connu. Ils sont Français, comme le Chiffre, ou Lettons, comme Goldfinger, le seul Letton que je connaisse. J'aimerais être Letton. Ça me permettrait de dire Letton souvent, car c’est un mot que j’aime bien.
Est-ce que Julian Assange rencontre ce critère? (Pas celui d'être Letton, celui d'être étranger) Évidemment! Il est Australien mais, encore pire selon la morale bondienne, il n’a pas de patrie réelle. Il a grandit dans ses valises et ne vit jamais plus de trois semaines à un endroit. Comment être une bonne personne quand on ne peut même pas être un bon patriote?
Il a également un physique hors de l’ordinaire, et ça c’est important d’avoir un physique hors de l’ordinaire parce que tout le monde sait que quand t’es laid ou différent c’est que t’as le mal à l’intérieur de toi.
Jaws, dont le physique disgracieux indique une tare à l'âme
Continuons.
Julian Assange est un hacker, un pirate informatique et, aux yeux des américains, c’est un terroriste. Ça tombe bien, c’est le point le plus important du C.V. de tous les autres sans-cœur de James Bond : avoir été, être ou planifier d’être un terroriste de réputation internationale selon les Américains ou les Anglais. Et ça adonne bien, y’a pas eu de vrai pirate informatique dans James Bond depuis Boris dans Goldeneye pis, ben, il est mort cryogénisé alors ça compte pas.
Et là j’allais continuer toute cette fine analyse du personnage d’Assange en vous parlant de son enfance, de ses rêves, des ses amours, de ses plans et de ses façons débrouillardes de tuer James Bond (genre en le bleachant à mort) mais je suis tombé sur cette photo de Max Zorin, le michant dans A View to a Kill, pis, ben, je trouve que ça prouve mon point pas mal mieux que n’importe quel argument.
Vous trouvez pas que la ressemblance est trop grande? Vous trouvez pas que ça ressemble un peu à une INSPIRATION plus qu'à une coïncidence? Hein? Moi je trouve que oui. En tout cas, tout ce qu’il lui manque, à ce Julian Assange, c’est un homme de main peu compétent avec une gimmick très forte, un costume bizarre, un nom symbolique genre Pussy Galore, Baron Samedi ou May Day et pas beaucoup de dialogue... et on a vilain de James Bond! C'était pas difficile, hein? C'est jamais difficile d'être le pas gentil dans un univers noir et blanc comme celui de Ian Fleming. Mais c'est que du roman, tout ça. C'est pas comme ça dans la vraie vie, hein?
Et c’est là ma réponse à la question : La Tache, que penses-tu de toute l’affaire WikiLeaks?
PS : (Non, je ne pourrai pas être l’homme de main de Julian Assange, malgré mes qualifications évidentes pour ce poste, car je serai l’homme de main de Michel Brûlé jusqu'aux prochaines élections à Montréal. Voici pourquoi j'ai choisi ce candidat plutôt qu'un autre: )
2 commentaires:
Moi, j'aime les scènes reprises version "La Chute". En voici une, sauce Wikileaks!
Hitler et Wikileaks
la diagonale provoque chez moi une diagonale..! je l'aime bien.
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