La Diagonale a déménagé ! Trouvez-nous sur

31 janvier 2011

Photobucket

Non je ne suis pas naïf. Pas au point de croire qu’un jour je pourrais rentrer dans un dépanneur, appareil photo en main, et que je pourrais shooter tout ce que je vois. Avec en plus, l’oeil approbateur et souriant de la caissière asiatique (chinoise?). Mais mon dieu, j’aurais aimé qu'une telle chose soit possible.

C’est la semaine multiculturelle sur La Diagonale. Je me suis dit que je pourrais interviewer nos amours de caissiers de dépanneurs. Comme celui qui distribue notre lait et notre bière, ainsi que notre…lait et notre bière. La majorité de ces propriétaires sont des immigrants de première et de seconde génération, et pourtant les dépanneurs sont toujours pareils, et je les imagine similaires à ceux des années 70.

Photobucket


Eh bien, qu'ils y restent, dans les années 70; je ne veux pas qu’ils changent. Je ne me sentirais plus à Montréal sans ces fortresses de produits Coke, sans ces planchers gris et ces grands frigos de bière. Mis à part le hockey, aucun autre élément culturel n’aura été aussi taillé par la neige, le froid et l’impatience des Québécois.

Alors, pourquoi aujourd’hui cette majorité de propriétaires asiatiques? Pourquoi ne pas avoir élu Chinatown, plutôt que de se faire chier à dégeler les trottoirs de Verdun ou NDG? Les pistes de réponses sont ironiques. Déjà, ils ne connaissent pas la langue d'accueil; le dépanneur est devenu un langage universel, facile. Puis, le froid, la neige, l’hiver les taillent autant, ces Chinois, et ils ont difficilement accès aux grands magasins style Loblaws. Qu'ils se retrouvent derrière ces caisses, c'est l'histoire de l'immigration qui se répète.

La caissière ne voulait pas que je prenne de photos, elle comprenait pas pourquoi j'en aurais voulu. Elle trouvait son magasin moche; elle préférait que je photographie le fleuve avec les enfants qui courent, le Couche tard est plus beau, le Provigo est roi. Même, elle a pris elle-aussi des photos de son dépanneur, elle n’aime pas les résultats qu'elle s'empresse de me montrer... En effet, les photos ne sont pas des plus expertes.

Un jour, peut-êtres seront-elles agrandies aux Musée McCord pour illustrer une vieille façon de vivre au Québec, "The depanneurs as the last fight for community", et les soldats étaient chinois, coréens et arabes.


Photobucket

Photobucket

Photobucket

Aucun commentaire: