- Voilà plus de deux ans que sont en lock-out les 253 membres du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal. Les négociations continuent entre les syndiqués et Quebecor, mais la situation n'a guère changé depuis. Les lock-outés continuent de publier un quotidien en ligne, Rue Frontenac, et le Journal de Montréal est alimenté par l'agence de presse QMI (une situation qui bafoue le Code du travail selon certains).
- Le Soleil, publié par Gesca, pourrait être le prochain quotidien à se retrouver en lock-out. Comme au Journal de Montréal, ce sont les conditions de travail qui sont au coeur de la bisbille. La Presse, un autre quotidien de Gesca, a évité le conflit de justesse en 2009.
- Le quotidien montréalais anglophone The Gazette semblait lui aussi se diriger tout droit vers un conflit de travail en 2008. Le géant médiatique Canwest, au bord de la faillite, a finalement été acheté par Shaw en février 2010. Reste à voir si la situation s'améliorera pour les grands quotidiens montréalais (Le Devoir, seul quotidien indépendant à Montréal, semble bien se tirer d'affaire malgré la crise).
- Du côté des journaux gratuits, la STM a vendu l'exploitation exclusive de ses installations à Quebecor et au 24 heures. Le journal Métro devra dorénavant être distribué à l'extérieur des stations de métro.
- Il n'y a toujours aucun statut professionnel reconnu pour les journalistes au Québec. Un groupe de travail mis sur pied par la ministre de la Culture Christine St-Pierre recommande au gouvernement de se pencher sur la question, notamment en ce qui a trait à la protection des sources et aux conditions de travail.
- Même les publications réservées aux journalistes sont dans le pétrin! Le rédacteur en chef du Trente, magazine publié par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), a remis sa démission après avoir appris que le nombre d'éditions du Trente passerait de dix à trois par an.
- Lueur d'espoir: Cyberpresse et le nouveau site de TVA Nouvelles génèrent tous deux énormément de trafic.
Mais la vraie tragédie dans tout cela? Personne ne se préoccupe du sort de nos pauvres camelots.
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