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22 avril 2011

Il paraît que mème Rick Genest en serait

COMMIS PAR LA FILLE

Connaissez-vous Strutting Leo?


Ou le film The Room (et ses scènes mythiques)?


Ou encore la fameuse Arielle hipster que je vous faisait découvrir il y a deux semaines?

Ils vous disent tous trois quelque chose, non? Normal. C'est qu'ils partagent tous quelque chose de bien important dans le cyberespace.

Ils sont des mèmes Internet.

Pas des mêmes.

Des M-È-M-ES.

Késéça, un mème? Un mime prononcé avec un accent belge? Nop. Le terme a été proposé pour la première fois en 1976, par Richard Dawkins, dans Le gène égoïste. En gros, le mème désignerait un élément culturel reconnaissable pour tous (c'est vaste, je sais) répliqué, transmis, imité.

Bon.

Ne nous énervons pas. Gardons en tête cette vaste définition et tentons de l'appliquer au cyberespace; les choses se précisent alors d'elles-mêmes.

En effet, nul besoin de chercher de midi à quatorze heures. Un mème Internet serait simplement tous ces hyperliens, vidéo, sites Web, phrases ou mots viraux qui se retrouvent propagés et partagés via les réseaux sociaux, les blogs, les messages instantanés. Vous connaissez tous des mèmes. Vous ne saviez simplement pas qu'ils se dénommaient comme tels. Ils sont les phénomènes viraux du Web, tout bêtement. Comme Rebecca Black, comme CathyMay15, comme Double Rainbow:


Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'aime les mèmes. Je les aime d'amour. Je les chasse, je les traque, je cherche les meilleurs. Parce qu'ils me font rire. Et que rire, ça libère.

Or, pour éviter que vous vous perdiez des heures durant dans les méandres de la toile (parce que, soyons franc, les Internets, c'est gros en pas possible), je vous conseille deux incontournables en ce qui a trait aux mèmes Internet.

Le premier site, né d'abord comme un forum pour discuter de manga et animation japonaise, est devenu le repère d'Anonymous et la plaque tournante de la culture imageboard. D'ailleurs, c'est sur le forum /x/ paranormal de 4chan que notre cher Slendy a acquis toute sa popularité et ses lettres de noblesse. Le Slender Man, comme de nombreux autres mèmes, doit une fière chandelle au réseau.

Le titre parle de lui-même. Ce site Web répertorie avec une précision et une maniaquerie presque inquiétantes tous les mèmes. Cliquez, et vous vous engagez pour des heures de plaisir. Assurés.

Vous êtes maintenant des mèmes master. Vous savez ce qu'ils sont, vous savez où les trouver.

Alors voilà. J'étais plongée dans ma quête au mème (en fait, le plus souvent, les mèmes viennent à vous, ce qui est encore plus fantastique) et je suis tombée là-dessus.

Petit topo récapitulatif sur Zombie boy: Montréalais de 25 ans ayant grandi à Châteauguay, Rick Genest - de son vrai nom - était ce qu'on pourrait nommer un punk de rue. Ancien squeegee et habitué du square Viger, il vient tout récemment d'être propulsé au sommet du star système. Recruté par le styliste de Lady Gaga, Nicola Formichetti, il a joué dans le dernier vidéo de la diva et défilé pour Thierry Mugler, le styliste français. Ce qu'il a de spécial? Le corps entier (ou presque) tatoué. Et pas des petites-fleurs-et-des-jolis-papillons-moineaux-cui-cui. Non. Une esthétique très recherchée du mort-vivant, du corps en décomposition.

Détail un peu surprenant: au Québec, Rick Genest ne s'est fait interviewer ni par Tout le monde en parle, ni par RDI, ni même par Hugo Dumas à La Presse (même si, disons-le, c'est Dumas qui avait déterré l'histoire de Zombie boy le "premier"). Non. Il a décidé d'aller à TVA, jaser avec François Paradis. Le midi. Devant les petites madames dans leur salon avec leur tricot.

Pourquoi pas. Mais les recherchistes ont dû user de leur charmes pour l'avoir. J'aurais peut-être fait pareil, remarquez. Je dis ça je dis rien.

Bref. On aurait quand même préféré une rencontre en anglais, sous-titrée. On sentait que Genest était limité dans son français et cherchait à dire les mots qu'ils connaissaient plutôt que ce qu'il avait vraiment en tête.

Parce que Rick Genest est un gars fascinant. Mais bon. Mon objectif, aujourd'hui, n'est pas de dresser un portrait du petit gars de Châteauguay devenu best-body de Formichetti.

Je vous demande plutôt, vous, nouveaux pros du mème: Est-il trop tôt pour consacrer Zombie boy comme mème?

J'aurais tendance à répondre par l'affirmative. Outre cette seule apparition photo sur Montrealmeme, l'identité "Zombie boy" n'a pas vraiment été reprise, reproduite, imitée, narguée. Tappez Zombie boy dans Google Images, vous trouverez que des photos de mannequinat, que des portraits officiels. Il faut chercher longtemps pour trouver quelconque travestissement du Zombie de Châteauguay. En fait, les vidéos YouTube - est-ce surprenant? - sont orientées vers le "zombiage" de Lady Gaga. Les tutoriels pour se maquiller comme la Mother Monster pullulent. Mais les mentions à celui les ayant inspirés: non.

Alors, mème Zombie boy? Nope. Pas encore. Sorry, dude, better luck next time. En attendant, je te file mon numéro de téléphone en messagerie privée.



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