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16 août 2011

La pop et la fin du monde

When he woke in the woods in the dark and the cold of the night he'd reach out to touch the child sleeping beside him. Nights dark beyond darkness and the days more gray each one than what had gone before. Like the onset of some cold glaucoma dimming away the world.
Incipit de The Road, Cormac McCarthy

Dans The Road, mais aussi dans une myriade de productions artistiques des dernières années, un véritable imaginaire de la fin se dessine. Il concerne les "représentations d'un monde sur le point de finir, la pensée d'une traversée, d'un basculement vers un impensable: la transformation radicale pour le sujet de son propre univers." [1]


Ai-je vraiment besoin de vous nommer des exemples? Les films catastrophes, de la Planète des Singes à Doomsday; les séries télévisées telles que Walking dead ou Jericho, pour ne nommer qu'elles, la bande-dessinée: Black Hole, Bodyworld... Et tout ceci sans nommer toute la folie médiatique entourant la fin du monde, en 2012...!

Nous les connaissons. Elles sont légions, les oeuvres contemporaines qui nous prédisent la fin de l'homme tel que nous le connaissons.

Mais... qu'en est-il de la chanson pop? Mon créneau préféré serait-il laissé en plan, question apocalypse, catastrophe et destruction du monde?

Oh non, bien sûr, parce que la pop, c'est tellement génial, que ça n'oublie jamais rien!

Vous n'avez pas entendu le dernier tube de l'été? Faut se grouiller, l'automne arrive:




Vous me voyez venir, j'espère?

Je suis RA-VIE du clip. Certes, rien de nouveau dans cette idée d'une ville prise d'assaut par un fléau. Our Lady Peace l'a fait en 1999, et avant d'autres. (Allez-y, inondez-moi de vos références en commentaires.)

Toutefois, quelque chose de l'intertexte zombiesque du clip de LFMAO me comble.

C'est le rythme, le fameux mouvement de "shuffle", qui devient le contaminateur. Tu as le malheur de demeurer immobile? Tu te feras "bouffer" sans plus de cérémonie par les shufflers.

Au fond, Rock Party Anthem, c'est le Planet Terror du summer hit.




Où m'en vais-je avec cette comparaison douteuse? Aucune idée.

Mais je continue.

Quand ils se mettent à danser, à environ 3 min 41, je suis également ravie de voir une énième référence à la plus belle danse de zombie du monde.





Alors, prudence. La prochaine fois que vous entendrez les envoûtantes paroles "every day, I'm shufflin", soyez aux aguets. Vous risquez à tout moment de devenir un zombie de la pop.

Pléonasme?



[1] Jean-François Chassay, Dérives de la fin: sciences, corps & villes, Montréal, Le Quartanier, 2008, p. 11.

1 commentaire:

La Tache a dit…

Props à la mention de Our Lady Peace, probablement le meilleur groupe de rock canadien, à mon avis. (Close call avec Moist)