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06 décembre 2010

Explorations: la ruelle


Alors que la planète crie aux besoins écologiques, Montréal multiplie les démarches (positives) pour réduire l’émission des gaz à effet de serre. Cependant, la vie citadine, d’ici et d’ailleurs, oublie qu’une de ces caractéristique urbaines peut être utile au combat de ces méchants gaz : la ruelle. La ruelle contre les sables bitumeux de l’Alberta? La ruelle contre le je-m’en-foutisme perpétuel de la majorité des citoyens? David et Goliath version verte? Je vous rappelle que David gagne à la fin, et gagne vraiment bien.


Si l’entrée des maisons permet la sortie de l’homme et de la femme vers des chemins d’accomplissement, la ruelle, elle, sert aujourd’hui à garer sa voiture, à avoir son petit jardin personnel, elle sert à jeter ses déchets, à empiler toute sorte d'objets inutiles, à sécher son linge, à s’engueuler joyeusement en famille, à jouer au hockey avec une balle de tennis (néanmoins de plus en plus rare, il me semble), etc. Bref, tout ce qui se rattache à ce que les gens désirent cacher.

Pourtant, il s’agit d’un espace considérable (il est omniprésent) qui pourrait servir de jardin collectif, de centre à la communauté, d’aire de sports, de cuisine pour plusieurs familles, de marché, et j'en passe. Les ruelles sont à proximité de tout et relient les maisons, donc tous les citoyens d'un même quartier. L’imagination et interaction humaine pourraient remplir ces espaces alors qu'il n'en est rien. Voilà pourquoi j’ai décidé de lancer une série de photographies sur les ruelles, série encore à ses débuts, que vous allez pouvoir suivre via La Diagonale. Le but de l'entreprise est d'alimenter la ruelle d'idée, à partir de l'idée de la ruelle.

La ruelle comme forêt.

L'imaginaire de la forêt est beaucoup plus profond et calme que celui de la ville qui, lui, semble vouloir exciter l’œil à tous prix. Milles réflexions vous parviennent lorsque vous devez remplir un espace vide de vos propres sentiments et la forêt peut être facteur d’une telle inspiration. L’idée de repenser la ruelle m’est venue avec la photo ci-dessus. Ne serait-ce que pour la beauté de voir un tel vert reboiser les ruelles... Certes, certaines ruelles ont déjà bien des arbres, et les arbres entraînent leur lot de problèmes (entretien, par exemple). Ouvrir le paysage de manière collective pourrait faire naître des débats intéressants, et un esprit de collectivité membres de la ruelle et éviter de telles tristesses :


L’histoire de cette vieille dame qui marche est fictive, mais tout de même intéressante. Elle passe toujours par la ruelle pour rentrer chez elle pour plusieurs raisons :

1) Pour éviter les foules qui s’amassent sur les petits trottoirs, ce qui, pour les personnes âgées, peut poser problème. C’est beau d’avoir le temps d’aller a son rythme.

2) Ne pas voir les personnes âgées sur leur fauteuil roulant mécanique, ce qui est compréhensible, d’autant plus que notre vieille dame a du goût.

3) Se rappeler (chaudement) des souvenirs d’enfances que même les photos ne pourraient expliquer.

3 commentaires:

La Tache a dit…

http://www.amazon.ca/Ruelles-jours-ouvrables-Andr%C3%A9-Carpentier/dp/2764603738

Ruelles, Jours Ouvrables, le livre d'André Carpentier au sujet des ruelles Montréalaise, intéressera quiconque s'intéresse à ce post de Max. Bon, attention, c'est pas vraiment à propos des Ruelles, le livre, faut pas confondre, c'est dans le titre mais, vous savez, les titres, faut pas se fier à ça. C'est plus à propos de tout ce qui entoure la Ruelle, parce que la Ruelle c'est un espace et c'est ce qui occupe l'espace qui fait la flânerie. Vient un moment où c'est assez de décrire la c**** de brique rouge des murs pis les vivaces pis les annuelles qui poussent dans les bacs. C'est à ce moment-là que commence vraiment la flânerie.

maxouel a dit…

Mon commentaire ici...

Max a dit…

I got maxoueled !