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26 mai 2011

Arianna Huffington veut conquérir le Canada

commis par Guillaume
Le Huffington Post débarque au Canada. Avec des blogueurs vedettes tels que David Suzuki et Elizabeth May, Arianna Huffington espère que son site web soulève un engouement semblable à celui qu'il connaît chez nos amis du Sud.

Le Huffington Post est l'un des sites d'information le plus consulté au monde, en compétition directe avec le New York Times, CNN, Yahoo et Google. En février dernier, le groupe AOL a déboursé la petite somme de 315 millions de dollars pour l'achat du Huff Post, espérant ainsi redorer son blason. Une feuille de route somme toute assez impressionnante pour un site Web ayant vu le jour il y a quelques années.

C'est en 2005 que Mme Huffington a décidé de miser sur des blogs pour lancer le Huff Post. En recrutant des chroniqueurs tels que Walter Cronkite et Diane Keaton, le site est rapidement devenu très populaire, accueillant des centaines de blogueurs de toutes les sphères de la société. Après le blogging, le Huff Post c'est lancé dans l'information. Toutefois, plutôt que de créer du contenu original, il agit à titre d'aggrégateur de nouvelles et reprend les articles d'autres médias d'information, en citant toujours la source originale.

Malgré son ascension fulgurante, le Huff Post a tout de même son lot de détracteurs. Parmi ceux-ci, le rédacteur en chef du New York Times, Bill Keller. Celui-ci pose un constat très sévère sur l'empire de Mme Huffington:

« The queen of aggregation is, of course, Arianna Huffington, who has discovered that if you take celebrity gossip, adorable kitten videos, posts from unpaid bloggers and news reports from other publications, array them on your Web site and add a left-wing soundtrack, millions of people will come. »

Le rédacteur en chef de la vénérable institution ne dénigre pas l'aggrégation d'information, affirmant que c'est même une description assez juste de ses tâches quotidiennes. M Keller déplore toutefois que le Huff Post ne crée que très peu de contenu d'information original, préférant la chronique ou le blog au reportage. Il dénonce aussi l'American Idol-isation de l'information, alors qu'il remarque que des institutions de nouvelles dites sérieuses préfèrent aujourd'hui écrire à propos des sujets de l'heure sur Twitter.

Mme Huffington assure que le Canada n'est que la première étape dans la globalisation de son empire. Reste à voir si le Huff Post réussira à surpasser en popularité les CBC, Canoe, Globe and Mail, Cyberpresse et autres sites d'informations canadiens. Alors que la frontière entre information et opinion se brouille de plus en plus, le Huff Post s'assure de se tailler une place dans ce nouveau monde des médias.

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