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13 juillet 2011

Les portails bleus et oranges

Commis par Maax



"I think we can put our differences behind us, for science ... you monster."

Qu’importe le médium, on aime les bonnes histoires. Portal, un jeu de la compagnie Valve, propose une de ces bonnes histoires.

À sa sortie, le jeu était d’une simplicité bienvenue dans le monde du jeu vidéo: un personnage humain, un robot et des puzzles. Prisonnier d’un gigantesque laboratoire, le joueur doit y affronter le robot central, GLADoS, qui lui fait traverser des épreuves. Il a à sa disposition une seule arme: un fusil à portails. Ce fusil spécial peut créer un portail bleu ou un portail orange; l’un servant à rentrer dans l’autre, et les astuces du jeu découlent de ce système. Allégorie du jeu vidéo, s’il y en a bien une: un système fermé, une machine qui gère l’avancement du jeu, une narration qui fluctue au rythme du personnage anonyme. Portal a été cité comme chef d’oeuvre par la critique et, en effet, j'y trouve une expérience de jeu géniale que je recommande à ceux n'ayant aucun véritable attachement au monde du jeu vidéo.

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Comme il est coutume dans le monde du jeu vidéo, Valve a bien sûr produit une suite. Portal 2 (le jour où ils arrêterons avec les chiffres pour désigner les suites…) fonctionne avec le même système et l’histoire est très similaire, quoique plus longue et plus riche. La science est l’un des thèmes centraux de la série, avec un véritable combat entre la biologie et la mécanique (pensez seulement aux oiseaux, à l’usine et ses plantes, au personnage principal qui confronte les robots, à la fameuse patate...), entre les idéaux dangereux et la capacité de survie. L'avatar que nous incarnons n’a aucun idéal exprimé, aucune politique, aucune poésie; son seul véritable (en)jeu est de survivre parmi les idées horribles de Cave Johnson, GLADoS et Wheatley, qui s’entredéchirent de leur propre manière. Et Valve sait comment ne pas tomber dans l’excès puisque la science permettra à GLADoS de se repenser, le temps de sauver la seule humaine de l’aventure, et le fusil et ses portails permettront à l’héroïne de se sauver.

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Ce qui m'amène à Léonardo Da Vinci. Oui. Leonardo da Vinci, lui qui voulait créer une certaine harmonie entre la technologie, la science et l’art, l’expression. Le jeu vidéo (et l’animation 3D par extension), avec sa recherche de perfection graphique, ses engins de gameplays et ses possibilités d’innovations, semble être l’héritier de la pensée du grand maître franco-italien-jétais-ici-mais-là-bas-vive-Francois-1er. L’art exprime notre émotion face à la technologie, la technologie nous permet de concevoir ce même art, Portal et Portal 2 en sont une parfaite illustration.

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PS: Google + c'est trop bien. Trop. Bien.
PS2: était une bonne console.
PS3: Ça faisait longtemps que je voulais la faire. Très longtemps.

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