La Diagonale a déménagé ! Trouvez-nous sur

11 avril 2011

Merci, Goldman.

Pour la majorité des étudiants, la session se termine. Soit on gradue, soit on se retrouve avec quelques mois de vacances, soit on se prépare au deuxième cycle. D’une manière ou d’une autre, l’idée qu'il va falloir se trouver un boulot nous trotte en tête. Qu’il soit à temps plein, à temps partiel, court ou long terme, qu’il soit intéressant ou bête, bien payé ou non, on va devoir s’y mettre. Ça va être dur. Je doute que les gens de ma génération réalisent l’ampleur de notre tâche: nous sommes les premiers à faire pleinement face à cette nouvelle mondialisation du marché, alors que la génération X se la ferme: C’était quoi, la Chine en 1983 ? Qu’est-ce qu’on en pensait du Brésil des années 90 ? Le monde est aplati ? Tant mieux, le monde change, les pakistanais ont droit à leurs jobs, autant que moi.
Je me sens un peu bête d’avoir choisi cinéma. Non c’est vrai, je suis passionné du 7ième art depuis l’enfance, j’ai écrit beaucoup de scénario et j’ai adoré mon expérience à l’université. Mais merde, j’aurais dû aller en finances, partir avec des bonus énormes, et ensuite étudier le cinéma. Ce que j’aurais fait? Travaillé pour une de ces super banques, une de celles qui fonctionne comme les cartels mexicains, question de prendre de l’argent des citoyens et le réinvestir dans des subprimes ultra-risquées. Quoique bon, travailler pour une boite de consultation, celle qui donne des notes de AAA à des investissements ultra-risqués, ça n’aurait été pas mal non plus. Non, mieux encore, j’aurais assuré tout le processus, et pris le temps d’en assurer aussi la perte, en mêlant tout les crédits de tout le monde et créant des complexités financières inutiles. M’enfin, qu’importe parce qu’à la fin du bordel, il y aurait eu le gouvernement qui m'aurait racheté avec l’argent des citoyens (que j’ai perdu)… ils sont con, quand même.

Et alors, ouais, ensuite le cinéma.
Et partir en Patagonie.


En attendant, La Tache vous l’a expliqué, c’est le temps des élections canadiennes. Montréal est devenue un gigantesque musée de putain de pancartes de portraits pénibles, la majorité de ceux-ci seront des perdants. Cela me semble bien inutile. Projet pour le futur: créer des milliers de pancartes de gens anonymes, pour aucun parti politique et aussi les afficher dans les rues. Jack Layton passera moins pour un clown, Stephen Harper sera moins sévère et mon dieu qu’Ignatieff a un visage étrange.
Mx

P.S.: Parlant politique, ce mercredi, c'est le débat des chefs. Je bloguerai en direct dès 20h00 sur la Diagonale, en compagnie de la Tache et de Guillaume. Z'allez voir, ça va torcher.

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